mercredi 23 janvier 2019

On

Atelier d'écriture - exercice d'écriture spontanée où l'on doit écrire pendant plusieurs minutes sans s'arrêter. Et si les idées manquent, écrire "je ne sais pas, je ne sais pas".

On

On se promène sur cette île 
Où l'on
Est si bien!

Mais tout autour, 
Sait-on ce qui se trame?
Sait-on quel impact
Notre petite vie de con
A sur cet univers?

L'univers de chacun est propre
Et pourtant nous dégueulassons la terre qui nous accueille.
On pourrait y voir clair, 
Et on a de la merde dans les yeux. 
Et quand on y voit clair, 
On se sent si petit que l'on est perdu. 
Petit et perdu au milieu de l'immensité,
Ca nous effraie.

Serait-ce pour ça que l'on ose pas voir?
On n'ose pas y croire,
On n'ose pas cheminer,
On n'ose pas changer. 

On a tant cru
Mais finalement à quoi a-t-on cru?
On a cru à ce que l'on a voulu nous faire croire.

J'ai mal au poignet, 
Dans mon corps crie cette ignorance de nous. 
On est on
Mais qui est-on?

Je ne sais pas,
Crois-tu le savoir?
Et si tu le sais, sache qu'on ne sait rien.
Rien n'est su car rien n'est plus.
Je ne sais pas, 
Mais ce que je sais, c'est cette sensation
Qui m'effraie.
Cette consommation qui pourrait nous faire perdre la tête, perdre le corps.

On est tout ça à la fois,
On est un tout, 
Tête-Corps
Un corps sans tête, 
Une tête sans corps.
Alors là, on a vraiment l'air con!

J'écris pour une durée indéterminée et c'est fou ce que j'avance vite. 
Je m'épuise, je souffle, je souffre. 

RALENTIE, l'ecriture spontanée OK
Mais pas le pilote automatique qui poursuit sa course effrénée pour crever plus vite...

MET DE L'ORDRE, les priorités
Et accepte de crier qui tu es. 

J'en ai assez parfois de ces futilités. 
On a de la merde dans les yeux.
Et moi, je veux y voir du feu, de la passion, de l'amour 
Pour qu'ensemble on crée cette île.

Je ne sais pas quelle île, 
Ce n'est pas seule que les idées naitrons.
C'est ensemble que nous naitrons.

NAITRE à nous même avant de DISPARAITRE

Ca y est, je continue à écrire vite. 
Comme si j'avais peur que ces mots m'échappent,
Peur d'oublier l'essentiel, 
Peur de ne pas être entendue, écoutée, 
Avant de disparaitre.

A jamais, 
Je dois prendre soin de moi, soin des autres, soin de cette terre sur laquelle mes pieds reposent.

Je me pose enfin.
Dans cette pause, je fais seulement de la prose.
Et tu m'écoutes, 
Si tu as envie, 
Si tu es en vie, 

On a tout à gagner, 
Rien à perdre. 
On a rien à acheter, 
Tout à créer.
A partir de rien et là
Se révèle la richesse de nos âmes, de nos êtres,
Avant de disparaitre.


Laura Vernier, le 19 janvier 2019